Solve e coagula   17'

Pour ensemble instrumental

"Solve e coagula" a été compsé pour l'Ensemble Archaeus.

Du point de vue de la forme, la pièce est basée sur une analogie avec le processus alchimique de la "transmutation" des métaux, ainsi que le titre le suggère. Ainsi, des étapes telles la "conjonction", la "putréfaction" la "distillation" et la "précipitation", symboliquement représentées par la séquence de couleurs "noir", "blanc", jaune" et "rouge", sont mises en relation avec les différentes étapes de l'évolution musicale. Le souffre (la matière chaude, l'esprit), le mercure (la matière froide, le corps) et le sel (l'âme, le mouvement, le fruit de la conception) sont respectivement représentés par le rythme régulier, l'harmonie vaguement allusive et la transformation fonctionnelle.

Celui qui aura reconnu cette évolution dans l'oeuvre proprement dite, va réaliser certainement l'idée qu'un tel schéma évolutif caractérise tout processus musical, traditionnel ou non. Est-ce que toute musique adopte comme modèle un processus alchimique ? Ou bien, la forme musicale, d'un côté, et le processus de transmutation, de l'autre, sont-ils, chacun à sa manière, des manifestations d'une structure conceptuelle plus générale, placée au delà de la convention humaine ? Je ne peux évidemment pas répondre à cette question.

Costin Cazaban

 

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