Les textes de Costin Cazaban, admirablement écrits et pensés, sont de nature à apporter à l’esthétique musicale du vingtième siècle des lettres de noblesse tout à fait singulières, car ils reprennent pratiquement à zéro l’entière économie de ses concepts et indiquent avec un précision exemplaire la marche à suivre en vue de son renouvellement.

Peu satisfait par les conceptualisations contemporaines touchant l’espace et le temps de la musique, Costin Cazaban a découvert chez Stéphane Lupasco un remède parfaitement efficace à l’infirmité chronique d’une logique à bout de souffle, qui — c’est un fait — regimbe devant la contradiction en la taxant abusivement d’infécondité et capitule, avant même d’avoir combattu, devant ce qu’elle ne parvient à appréhender qu’en termes d’apories.

Au fil des pages, Costin Cazaban détaille quelques-unes des innombrables variations diversifiantes auxquelles les créateurs les plus radicaux de notre art ont soumis les vecteurs du temps et de l’espace. Et, si les compositeurs auxquels l’auteur fait référence, appartiennent à des époques et des esthétiques irréconciliables, une pensée transdisciplinaire permet de les apparier au sein d’une taxinomie rationnelle de part en part.

L’intérêt d’une telle entreprise est évident : elle est à la mesure de la complexité propre à notre [...] créativité tous azimuts et paraît éminemment susceptible d’aider au désenclavement de nos expériences et de nos concepts, sans pour autant porter atteinte à l’intégrité des présupposés acquis.

Daniel Charles

 

Costin Cazaban appartient à cette lignée d’humanistes qui nous sont venus du coeur de l’Europe, des hommes éprouvés qui croyaient néanmoins aux valeurs qui nous ont tenus quoiqu’il puisse arriver : le progrès, la tolérance, la création et l’espoir d’un monde meilleur à venir.

Costin Cazaban, cet homme à la fois artiste et intellectuel a connu les régimes totalitaires mais aussi le grand bras-sage des cultures qui traversaient ces pays si riches de traditions, ces pays de l’Europe centrale. Sa force de caractère alliée à sa douceur, une intelligence érudite et créatrice c’est ce qu’on aime en lui.

Compositeur très singulier, c’est dans le sillage du courant spectral qu’il a développé un art exigeant et imaginatif. C’est aussi dans ce paysage musical qu’il a fait ses recherches musicologiques et rédigé sa thèse.

Il n’a jamais accepté la moindre concession ni le moindre reniement, imposant le respect et l’estime à tous, accédant finalement à la reconnaissance en tant que créateur et musicologue.

Michaël Levinas

 

Dans une époque où les sphères de la musique ont été chahutées de toutes parts, Costin Cazaban a suivi dans son oeuvre la pensée de son temps, qui invitait à un autre voyage dans l'espace, à d'autres accointances avec la logique. La richesse de son témoignage éclaire les bouleversements conceptuels formidables qui sont à la source de l'inspiration contemporaine.

Jean-Marc Chouvel

 

Costin Cazaban ne pense pas comme les autres. Tout naturellement ; à aucun moment il ne donne l’impression de faire des efforts pour se prémunir contre la pression de la pensée commune [...].

Cazaban est, je crois, l’un des rares esprits universels, ces esprits qui ne sont étrangers ni à la philosophie ni à la religion, ni à la raison ni à la mystique des sons et des nombres, pas davantage réfractaires à la logique qu’à la dialectique [...].

Andrei Vieru

 

L’honnêteté intellectuelle, l’audace, l’émotion et un esprit ouvert aux fluctuations infinies du son et aux spéculations les plus aventureuses le caractérisent. Nulle abstraction gratuite dans ses conceptions, mais à l’inverse une recherche, une réflexion ouvrant à la musique des perspectives sans cesse nouvelles [...]. Mais peut-être la singularité la plus immédiatement perceptible de la musique de Costin Cazaban est-elle sa charge poétique. Il m’est impossible en tout cas d’oublier la lucidité de sa démarche, ses audaces conceptuelles et la sûreté de son jugement.

Patrick Szersnovicz

 

Costin Cazaban est un créateur authentique, inspiré et rigoureux. Ses oeuvres donnent à entendre des univers musicaux d'une singulière beauté.

Eric Tanguy

 

Costin Cazaban a été l’un des piliers du Monde de la musique. Il y a énormément écrit à l’époque où j’étais rédactrice en chef. Mon souvenir le plus ineffaçable est son analyse de l’intégrale des quatuors de Beethoven. Cela restera sans doute comme l’un des textes les plus pertinents que nous ayons publiés.

Je garde le souvenir d’une œuvre, Aléthéia, pour huit violoncelles, donnée en 2001 au festival de Beauvais. Un sommet de l’art du contrepoint qui avait surclassé toutes les œuvres programmées ce soir-là.

Anne Rey

 


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