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Alèthéia   16'10

Pour huit violoncelles

Pour l'histoire de la pensée, ce terme est lié à un célèbre fragment d'Héraclite, commenté ensuite, dans un sens chrétien, par Clément d'Alexandrie, et dans un sens existentialiste, par Martin Heidegger, entre autres. (Comme équivalent, ce dernier propose Lichtung .) A l'origine, le terme héraclitéen signifie éclaircissement, illumination ou révélation (littéralement : non-occultation). Il revêt aussi, chez le philosophe allemand, le sens de permanence : "Ce qui éclaire dure, pour autant qu'il éclaire ..... Eclairer, c'est faire briller, libérer ce qui brille, le laisser apparaître. La liberté est le domaine de la non-occultation, lequel est régi par le dévoilement."

J'ai choisi ce titre une fois l'oeuvre terminée parce qu'il m'a semblé correspondre à une structure particulière qui se "dévoile" peut-être ici. On y retrouve, en effet, peu d'éléments véritablement disparates, mais bien plutôt une manière d'agir qui se révèle progressivement identique à elle-même, dans ses principes les plus généraux. Derrière le voile de ces métamorphoses évanescentes, on entr'aperçoit alors la permanence, ce principe ultime qui pourrait être, dans ma pièce, la pluralité des vitesses superposées, l'individualité dynamique et motrice de chaque voix, symbole d'une liberté qu'aucune réduction ne devrait pouvoir chasser. Et c'est toujours Héraclite qui nous fait penser à un fleuve, dans lequel on pourrait cependant se baigner toujours, une infinité de fois, car il est, en fait, immobile.

Costin Cazaban

 

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