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Hosanna (in excelsis)   14'24

Pour bande magnétique et ensemble instrumental variable ad libitum

"Ainsi fécondée par l’approche de l’objet logiciel, l’idée d’objet sonore a dû être révisée substantiellement : elle ne correspond plus à l’entité purement macroscopique définie par Pierre Schaeffer, mais sous-tend désormais un autre type d’entité composée dans laquelle les structures temporelles (des processus, des morphologies) se trouvent déterminées non seulement en tant que faits sonores, mais aussi, et indissolublement, en tant que faits d’écriture - puisque cet objet numérique a la propriété de “gommer” la distinction entre domaines et procédures, ou, plus précisément, de reconfigurer cette distinction à chaque échelle choisie"

Horacio Vaggione

La musique qui associe le son électronique et le son vivant prend un risque considérable. La peinture s'en est rendu compte lorsqu'elle a associé la couleur – matière dont le souvenir est conservé traditionnellement par le pigment chimique – à la vraie matière (étoffe, bois, soie …).

Produit culturel, le son musical ne pousse pas dans les arbres et il est totalement inconnu aux oiseaux ou aux poissons. Mais rien ne sépare, en principe, contrairement à ce que l'on pourrait croire à première vue, le son électronique d'un son naturel : même intimité microscopique possible, même fonction immédiate d'appel ou d'invitation. Claude Lévi-Strauss croyait à tort pouvoir séparer, d'une façon absolue, la nature et la culture : le produit historiquement le plus "culturel" appelle l'association indestructible avec le son naturel. On peut ajouter que les deux catégories associées ont aussi en commun une certaine réserve par rapport à la discrétisation, un mépris marqué pour les concepts d'alphabet et de dictionnaire.

"Hosanna" tend à restituer la Parole à l’aide du son naturel comme à l’aide aussi du son le plus artificiel. Ces deux classes de sons ne dialoguent pas puisqu’elles se trouvent du même côté de l’axe des significations. Elles vont simplement tenter d’intégrer progressivement le son musical qui, au début, leur échappe. Pour moi, il s’agit d’une métaphore de l’action secrète du Verbe.

Costin Cazaban

 

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