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Deus ex Machina   16'09

Pour flûte et douze cordes

Interprété par l'Ensemble Alternance, Diego Masson - direction, Jean-Luc Menet - flûte

D'un point de vue harmonique, la pièce est un grande cadence plagale. Les fondamentales utilisées sont MI (sections I-III) et La (section IV-V). Le matériau, dérivé du spectre, est agencé à l'aide de fonctions élaborées à partir de la théorie des groupes.

Par delà les divisions formelles, la musique (surtout celle de l'ensemble) est progressive, avec des accumulations et des transformations très lentes. (On note ici une distance entre le schéma de travail et ce qu'on entent tellement, distance qui apparaît aussi dans d'autres pièces et qui est, dans une certaine mesure, recherchée).

D'ailleurs, le soliste et l'ensemble n'évoluent pas dans la même zone expressive et structurelle et n'utilisent pas tout à fait le même matériau (ou la même façon d'explorer le matériau).

L'évolution de l'orchestre présente un caractère déterministe, géométrique, transformationnel. je décrirais cette évolution comme le passage d'une structure mécanique non-répétitive à une structure variée, plus individualisée, puis à une structure mécanique répétitive.

Le langage harmonique de l'ensemble utilise une fonction de sélection qui s'exerce sur les harmoniques des deux sons indiqués plus haut.

Le trajet de l'orchestre prévoit une "prolifération", avec "éloignement" harmonique et diversification timbrique progressive, et quelques "événements", quelques chocs qui ont le rôle de rendre la structure moins prévisible, pendant les trois premières sections. Dans les deux dernières sections, il y a, au contraire, une chute harmonique et une relance, sur la nouvelle fondamentale, accompagnée d'une restriction sévère exercée sur le facteur timbrique.

L'évolution de l'instrument soliste est plus subjective, comme animée par des déterminations intérieures, plus imprévisible. Le sens de son action est circulaire, apparemment varié, mais, en fait, volontairement statique (le "héros" du concerto romantique est ici dans une cage).

La partie du soliste contient 78 segments qui se divisent en segments G (géométrie, groupes) et segments L (libres). Une fonction décide de la sélection des hauteurs. La même fonction, dans un autre homomorphisme, décide de la sélection des durées. D'un point de vue harmonique, les segments G contiennent une descente fonctionnelle (dans les section I-III); dans les autres sections, tous les segments sont ascensionnels fonctionnellement.

Costin Cazaban

 

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